Me donnerez-vous la main ?
Opération CYRANO s’adresse au dirigeant

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- Vous m’inspirez tant de mots, savez-vous comme ils respirent ?
- Et bien merci Madame, mais qu’est-ce que j’en ferais ?
- Vous me donneriez la main, je crois
- Une main pour vos mots, vous n’êtes pas sans savoir que ma main me sert beaucoup
- Elle sera plus armée, plus fleurie et plus forte Monsieur. Quatre.
- Qu’est-ce que ce quatre vient faire ici ?
- Quatre mains : les vôtres, les miennes. Vous combattez, j’en tape les lettres.
- Et qui me dit que vos mains sont à la hauteur des miennes ?
- Moi. Même si ce n’est pas de hauteur nécessairement que je parle. L’épaisseur, Monsieur, compte beaucoup aussi.
- Je le sais bien
- Je sais. Tout comme votre esprit vous met en marche, je marche à l’esprit, Monsieur.
- Quatre mains, deux têtes ?
- Non, quatre mains, une tête et un miroir.
- Vous miroitez maintenant ?
- Tout à fait, c’est même ma fonction de vous donner à voir
- J’imagine que ça mérite réflexion
- Le miroir est là
- Vous me faites rire
- J’aime rire, c’est trop important pour s’en priver
- J’aime rire aussi, à quoi sert-il de batailler tant si l’on ne vit pas pleinement
- Me donnerez-vous la main ?
- Peut être
- Vous n’aurez qu’à la tendre et je vous soutiendrai
- J’y pense et vous remercie
- Le plaisir, non, la joie, sera toujours de vous servir.
- Vous êtes née comme ça ?
- Je le suis devenue. La plume Monsieur, finit par donner les ailes qui nous conviennent.